Eczéma : une maladie qui progresse

Publié le par traitement-naturel-eczema.over-blog.com

 

scene-de-complicite-au-bureau-2177157_2041.jpgAu service de dermatologie de l'hôpital Larrey à Toulouse, 15 000 consultations par an concernent la dermatite atopique, des jeunes enfants en large majorité./Photo DDM Nathalie Saint-Affre

 

La dermatite atopique (eczéma) touche de plus en plus d'enfants depuis 10 ans. Pour les aider à supporter la maladie, des séances d'éducation thérapeutique sont proposées à l'hôpital Larrey.

 

Rougeurs, peau qui squame, crises de démangeaisons, Stéphanie Merhand connaît bien la dermatite atopique. La jeune présidente de l'association française de l'eczéma en souffre depuis son enfance. Elle fait partie des 3 % de malades toujours touchés à l'âge adulte. « À 18 ans, l'eczéma s'est concentré sur mon visage et mon cou. La maladie, je ne peux pas l'oublier, elle est là dans le regard des autres » témoigne la jeune femme.

 

En lançant son association au début de l'année 2011, Stéphanie Merhand souhaitait encourager les malades à ne pas baisser les bras, à ne pas s'isoler. Une démarche qui rejoint celle de la fondation pour la dermatite atopique, créée par les laboratoires Pierre Fabre, qui finance des travaux de recherche et le développement de l'éducation thérapeutique. « Il faut changer l'image de la dermatologie, arrêter de dire que les maladies de peau sont futiles. Elles peuvent être très invalidantes », glisse Chantal Segard, chargée de mission à la fondation pour la dermatite atopique.

 

« Les familles sont en grand désarroi. Leur première attente, c'est la guérison et elle n'est pas possible. La dermatite atopique est une maladie chronique qui évolue de manière cyclique. En revanche, on peut améliorer la qualité de vie des patients », complète le professeur Juliette Mazereeuw du service de dermatologie de l'hôpital Larrey à Toulouse. Depuis 2008, un atelier d'éducation thérapeutique y est organisé tous les mois sur le modèle de ce qui existe déjà pour l'asthme et le diabète. Juliette Mazereeuw espère que l'ARS (agence régionale de santé) délivrera une autorisation pour que l'activité continue. « Ces séances, individuelles ou collectives, ont un réel intérêt pour le patient ou sa famille. Elles permettent de jouer sur le vécu de la maladie, de la faire admettre et d'expliquer le bien-fondé des soins », lance le professeur. « De nombreux enfants ne sont pas traités correctement parce que leurs parents mais aussi les pharmaciens, les médecins, ont peur d'utiliser les crèmes à base de cortisone. J'entends parfois dire que la cortisone abîme la peau, qu'elle fait sortir l'asthme. C'est le contraire : le traitement va permettre de réparer la barrière cutanée, de réduire les infections et de diminuer les sensibilisations ».

 

Dans les cas de dermatite atopique, il est conseillé de consulter un médecin et de respecter quelques règles : arrêter de trop se laver, de décaper la peau, choisir des produits sans savon, sans parfum, sans conservateur et hydrater la peau avec des émollients.

 

Source : www.ladepeche.fr

Publié dans Nouveautés

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